Merci et à bientôt!

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Merci à tous de nous avoir suivi jusqu’au bout ! Ce blog représente un sacré travail mais ça en valait la peine.

Quelques réflexions finales : L’Australie est un pays où il fait bon vivre et où presque tout appel à s’installer : simplicité de l’administration et des institutions ainsi que disponibilité et amabilité de ses employés, gentillesse des habitants, sentiment de sécurité total ( pas d’agressivité dans les rues et on peut laisser sa voiture ouverte, ses affaires dans sa tente et son ordinateur branché sans surveillance par exemple), salaires attractifs, lieux paradisiaques déserts, facilité d’observation d’une faune fantastique, propreté.

Les points négatifs, pour nous, concernent principalement la nourriture : très mauvaise qualité des produits en supermarchés (par exemple beaucoup d’additifs alimentaires, jus composé de 5% de fruits, impossible de trouver du chocolat pâtissier sans sucre et arôme de vanille rajoutés, rayons immenses de sodas et chips, mauvais fromage…) difficulté d’approvisionnement de produits biologiques (prix très élevés, boutiques et exploitations rares ), fruits et légumes conventionnels issus d’une agriculture chimique extrêmement intensive au sein d’exploitations en monocultures gigantesques d’en moyenne 3500 hectares ( c’est en réponse à cela que la permaculture s’est développée dans les années 70). Ce qui est bien par contre c’est que les indications des produits sont honnêtes. Par exemple elles ne cachent pas les additifs alimentaires (en E) sous des faux noms comme en France et il existe une appellation très simple permettant de savoir si la viande et les œufs que vous achetez proviennent d’animaux élevés en plein air : « free range ». Pas d’entourloupes avec des « poulets fermiers » aberrants et trompeurs.

Enfin, c’ est un pays où les gens respectent infiniment les métiers manuels et où personne n’a honte d’exercer un « petit métier ». Du coup il n’y a pas de frustration et tout le monde est très relax dans l’exercice de ses fonctions. Bien sûr ce n’est pas parfait, les problèmes environnementaux sont légions, de la plate forme pétrolière en court de construction sur la barrière de corail, aux mines qui détruisent des pans entier de nature riche en biodiversité et expulsent les aborigènes de leur terre.

Du côté asiatique, les pays que nous avons parcouru nous ont plutôt fait froid dans le dos au niveau écologique. C’est à peine si nous avons vu 10 oiseaux en 4 mois, alors qu’en plein Cairns on peut aisément contempler plusieurs espèces de perroquets (pour ne citer qu’eux) et les espaces sauvages ont rétréci comme peau de chagrin. Les territoires classés parcs nationaux sont une vaste blague et les travailleurs des parcs ne semblent pas sensibilisés, conscient des déchets ou formés pour les nettoyer (?). Concernant le voyage, nous n’avons pas ressenti ce sentiment de liberté que vous procure l’Australie. Ici tout est organisé, quadrillé. Lorsqu’on descend d’un bus il y a toujours 10 personnes qui vous attendent pour vous transporter vers votre destination, les auberges vous louent des scooters, vous font à manger, la lessive, organisent des activités et peuvent même faire des démarches d’obtention de visa à votre place. Tout est trop simple et perd de son authenticité, même lorsqu’on fait tout pour être indépendant. Contrairement au pays des kangourous, ici les endroits jolis/intéressants sont presque toujours bondés de monde (vu qu’ils sont en nombre restreints), ce qui enlève beaucoup de magie et de plaisir.

Par ailleurs nous ne pourrions jamais vivre dans ces pays . Tout est de mauvaise qualité, rien ne fonctionne, les villes sont sales et malodorantes. Avec les gens c’est vraiment le choc des cultures, lorsqu’on les voit cracher par terre dans le bus, roter bruyamment à côté de votre oreille, jeter leur bouteille plastique en pleine rue ou bien manger dans des rues infâmes, sombres et humides. La consommation semble être une passion poussée à l’extrême avec des centres commerciaux de 5 étages sortent de terre tous les 50m en Malaisie ou bien des marchés-labyrinthes immenses croulant sous des objets chinois de mauvaise qualité, achetés de manière compulsive en Thaïlande et Indonésie.

La nourriture est le point positif de ses pays où les plats sont préparés en 5 minutes à base d’ingrédients frais contrairement à nos restaurants français où tout est congelé et industriel. Ici impossible de mourir de faim il y aura toujours à manger et à boire où que vous soyez et ce sera quasiment toujours délicieux. Par contre les fruits et légumes cultivés sans pesticides de manière traditionnelle semble être un mythe d’après ce que nous avons appris en Thaïlande mais c’est un sujet que nous devons creuser davantage. Également la gentillesse des indonésiens et malaisiens était très agréable et les nombreux temples thaïlandais nous ont émerveillé après 1 an de pauvreté culturelle en Australie.

Enfin, contrairement à ce que nous imaginions et redoutions au départ, nous avons parfois vu la pauvreté mais très peu rencontré la misère . En 4 mois nous pouvons compter sur les doigts de nos mains les mendiants que nous avons croisé. Qui peut en dire autant à Paris ?

Ce voyage est fini mais nous espérons pouvoir continuer le blog un jour et ce n’est pas les projets qui manquent ! A bientôt.

Quelques photos de kuala Lumpur pour finir :

Pulau Penang

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Pulau Penang

L’île de Penang est l’endroit idéal pour avoir un aperçu de ce que peut offrir la Malaisie, un étonnant contraste d’urbanisme poussé à l’extrême et de nature sauvage peuplée d’animaux. La ville principale Georgetown, sympathique et bruyante,  est un méli-mélo culturel parsemée de mosquées, temples hindous et bouddhistes, peintures et sculptures de rue, centres commerciaux à 5 étages, restaurants, stands de rue et hawkers en tous genres, où se balader à pied relève de l’aventure en raison de l’absence quasi-totale de trottoirs (envahit par les scooters, tables pour manger, étals de vêtements et transsexuels à la nuit tombée) et la présence de trous d’égouts géants non recouverts. L’île recèle une multitude d’endroits à visiter, où se balader, faire de la randonnée, se baigner. Parmi eux, l’immense jardin botanique ouvert sur la foret, où vivent de nombreux macaques, semnopithèques obscurs (découverts la première fois sur l’île thailandaise de Ko Tarutao) et oiseaux multicolores. Ou bien le plus grand temple bouddhiste de Malaisie, Kek Lok Si, un ensemble géant et kitsch comprenant plusieurs bâtiments, une pagode, un funiculaire menant à une statue en bronze de 36m de la déesse de la miséricorde, peuplé de touristes chinois hystériques et offrant de jolies vues sur les environs. Ou encore la Penang Peranakan mansion, ancienne maison restaurée présentant l’intérieur typique d’un riche baba-nonya (premiers immigrants chinois installés dans les colonies britanniques de Penang, Melacca et Singapour) il y a un siècle, un lieu aux collections d’objets, bijoux, meubles nacrés magnifiques où nous sommes tombés sur trois mariées en peine séance photos au cours de notre visite.

Et pour finir le parc national de Teluk Bahang aux nombreux chemins de randonnée à travers la jungle où nous avons observé singes, écureuil géant oriental, martin-pêcheurs, varans, rapaces (milan sacré et pygargue à ventre blanc)… Nous avons eut le plaisir de retrouver nos amis belges et leur deux filles, rencontré sur l’île de Pulau weh à Sumatra et qui ont décidé de s’installer ici à long terme. Nous sommes partis avec eux et deux de leurs compatriotes de passage sur les sentiers du parc, jusqu’à la très belle plage de Monkey Beach et avons passé l’après midi à boire du jus de noix de coco directement à l’intérieur du fruit, manger de l’ananas parfumé et se baigner dans l’eau délicieusement chaude, pour revenir par un petit bateau au coucher du soleil ! Le lendemain nous avons été invité à déguster un sublime couscous dans leur appartement de 3 chambres, avec vue sur la mer d’un côté et la jungle de l’autre, dans une résidence avec une piscine de 25m, pour seulement 250euros/mois…

Côté nourriture : délicieux char kway teow (nouilles plates sautées aux crevettes et coques), curry mee (nouilles dans un bouillon de curry rouge avec coque et tofu frit), roti jala à la banane (sorte de galette de blé non levée, rôtie et fourrée aux bananes) jus de carambole et quelques expériences moins heureuses telles le jus de noix de muscade et prune amère ou l’assam laksa (bouillon de poisson aigre aux nouilles de riz et herbes) à ne pas confondre avec le sublime laksa de Melacca et le très bon du Sarawak. N’ayant mangé que du pain de mie australien durant 1 an, puis plus de pain du tout en Indonésie et Thailande, nous avons une nouvelle fois beaucoup profité des restaurants du quartier indien, plats entre 0,30 et 3euros (!) et sommes désormais incollables sur les différents naan, chapati, parathan, roti et autres…

Nous quittons l’île avec un pincement au cœur car il y a encore beaucoup à découvrir ici et pour la première fois en Asie, nous nous serions posés un long moment avec plaisir.

Pour voir les photos, cliquez ICI

Ko Tarutao

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Ko Tarutao

Ça y est, bientôt la fin de ce voyage ! L’envol vers Paris se fera de Kuala Lumpur le 16 décembre, du coup nous voici sur le chemin du retour jusqu’à la capitale. Première étape sur ce long trajet : L’île de Ko Tarutao. On s’est dit qu’il fallait profiter encore un peu du soleil et de la mer avant de débarquer en plein hiver ! Ayant enfin réussi à bouger de Nong Khai, nous frappons un grand coup en empruntant un train de nuit jusqu’à Bangkok, puis le soir même un autre train de nuit jusqu’à Trang. Les trains couchettes 2nde classe Thaïlandais sont très confortables, ça nous change. On peut même se faire apporter des plats chauds, pas chers et délicieux directement à sa place ! Une journée à peine à Bangkok nous a permis de découvrir des tuk-tuk aux dictas absurdes : si on ne veut pas payer cher il faut obligatoirement passer par une des nombreuses boutiques qui leur offre de l’essence gratuite en échange du rabattage de clients européens. On rentre, gênés et on fait semblant de regarder. La première fois c’est marrant par ce qu’on à le temps et que les prix défient toute concurrence, mais la deuxième fois c’est franchement chiant. Si on ne veut pas se plier à ce rituel, les prix grimpent en flèche jusqu’à devenir rocambolesques et il ne nous reste plus qu’à marcher, marcher, longtemps sous un soleil de plombs dans cette ville très étendue à la circulation dense et où le réseau de bus est d’un hermétisme sans nom.

Enfin nous accostons sur l’île via un bateau quasi-vide, tous les touristes s’étant semble-t-il dirigés vers Ko Lipe, un peu plus loin. Comme ce n’est pas encore la haute saison on ne peut se loger qu’aux abords de la plage d’Ao Pante Malacca, à l’entrée principale en arrivant du bateau.

Les points négatifs de l’île : Il existe deux routes la traversant et circuler sur celles ci afin d’atteindre les différentes plages ou sentiers relève du défi sportif (ça monte et sa redescend sans arrêt), sur des vélos très mal entretenus au prix de mobylettes. Du coup nous n’avons exploré l’île qu’un seul jour et n’avons pas emprunté les sentiers de randonnée car le temps d’y arriver en pédalant on était épuisés. Bon c’est vrai nous ne sommes pas au meilleur de notre forme, mais c’est dommage que la seule autre option soit la location de voiturettes de golf (très cher car il n’est permis de se rendre qu’à une seule destination) et non pas des scooters. Lorsqu’on marche le long de la plage, en attendant les sublimes coucher de soleil, les pieds dans l’eau, on a du mal à ne pas remarquer tous les détritus apportés par les courants marins et jamais nettoyés. Ça s’amoncelle en tas d’1m de haut et on se demande à quoi sert l’argent que tous les visiteurs doivent payer à l’arrivée pour la protection de l’île, classée parc national. Dans ces moments là l’Australie nous manque terriblement ! La nature splendide, les animaux fabuleux, pas un chat ni un déchet à l’horizon, en Asie ce sont des facteurs difficiles à réunir au complet.

Les points positifs : Il y a très peu de touristes, en tout cas à cette période et il règne une ambiance paisible et nonchalante. Cette île à échappé pour l’instant aux resorts, bars et autres et reste très sauvage. A l’exception de quelques bungalows et une cantine il n’y a pas grand chose et c’est tant mieux. Si on a une tente on peut même camper au bord de la plage, pour presque rien. N’oublions pas de mentionner l’eau qui est à 30°C !

Et LE grand bonheur c’est la faune. Si vous voulez voir des calaos c’est l’endroit parfait ! Nous les avons cherché désespérément depuis Singapour, en passant par Sumatra et là, dès le premier jour, à peine installée sur la terrasse, j’en vois un dans un arbre juste en face de moi ! Nous avons pu en observer à foison par la suite ainsi que des loriots de chine d’un jaune éclatant, des macaques et sangliers se baladant tout autour des logements et de la cantine, essayant de chiper de la nourriture. En nous rendant aux plages plus éloignées d’Ao Molae et Ao Son, nous avons également eut la chance de tomber sur des semnopithèques obscurs et d’énormes varans.

Une très bonne expérience donc pour dire au revoir à la Thaïlande, avant la seconde et dernière étape vers Kuala Lumpur : L’île de Penang en Malaisie, pour faire le plein de mets asiatiques.

Luang Prabang, la désillusion

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Luang Prabang, la désillusion

Luang Prabang, ville aux multiples visages, à la fois sublime et détestable ! Luang Prabang c’est d’abord une cité à taille humaine, sans aucune construction en hauteur, de très beaux temples, des rues tranquilles bordant le Mekong et offrant de superbes vues sur les monts environnants. Luang Prabang c’est aussi, hélas, une ville emplit de touristes, qui ne fonctionne que pour les touristes, où on ne croise que des touristes. Au restaurant, pour des prix sur exagérés, on ne mange qu’entre occidentaux. Une ville sans âme, une ville-décors de cinéma. Les prix sont entre 2 et 10 fois plus élevé qu’en Thailande, de la nourriture aux tuk-tuk, en passant par la location de scooters ou bien l’eau en bouteille ; pour la première fois nous avons du mal à ne pas dépasser notre budget journalier et devons parcourir la ville de fond en comble pour dénicher des plats pas cher. Les conducteurs de tuk-tuk nous alpaguent sans arrêt du matin au soir et se montrent assez agressifs si on ne souhaite pas s’offrir leurs services.

Cette ville semble destinée à une clientèle plutôt aisée, cherchant à se faire plaisir pour beaucoup moins cher qu’en Europe dans les multiples restaurants, guesthouses et centres de massages chics fleurissant partout. Mais pour les voyageurs à petit budget, on se sent un peu aux abois, comptant chacun de nos sous et vérifiant toujours les prix partout, ce qui est loin d’être agréable. Il est très difficile de se balader dans les alentours en indépendant en raison des prix des scooters, du peu de renseignement à tirer du centre d’informations des visiteurs et de la main mise totale des tours-opérateurs sur la ville, vendant des circuits hors de prix à des touristes (surtout de nos âges) convaincus de vivre une expérience authentique en passant la nuit dans une chambre avec air-conditionné située au bord d’une piscine, au beau milieu d’un petit village de montagne.

Le lieu est envahit d’américains, déversés en masse de dizaines de minibus juste devant le marché aux souvenirs. Ils sont tellement nombreux que les prix sont souvent affichés en dollars et que l’on peut payer à peu près partout avec cette monnaie ! Quand on se penche un peu pour regarder la rive qui descend jusqu’au fleuve, on aperçoit souvent des gros tas de détritus et certains temples croulent carrément sous les déchets (en partie dû, nous supposons, aux offrandes : nourritures disposés dans des assiettes de polystyrène, bouteilles de plastiques…). En plus de tout cela, les laotiens sont ici désagréables au possible et les commerçants cherchent sans arrêt et par tous les moyens à nous gruger.

Bref, même la pinte de bière à 1euros ne nous convainc pas de rester et nous repartons après 4 jours vers Vientiane, la capitale, dans un périple cauchemardesque. Le prix des tickets de bus est hallucinant au regard du confort proposé, pire que jamais: des lits de 80cm sur 1m50 à partager à 2 ! Les voyageurs seuls doivent dormir collés à des inconnus ! La route est si mauvaise que nous sommes projetés toute la nuit contre les barreaux qui entourent le matelas, luttant des heures durant pour ne pas vomir… Il nous faudra 11h30 pour parcourir 330km… Nous arrivons à destination complètement brisés de fatigue et rejoignons le centre ville entassés dans un tuk-tuk, via une route criblée de cratères géants, réminiscence de Sumatra. Nous partons pour la tournée des auberges et découvrons avec stupeur des chambres miteuses (pièce de 6m2 avec deux lits superposés sans fenêtre et douche froide à partager) à des prix anormalement élevés. Après 2h de recherches infructueuses nous décidons sur un coup de tête de repartir de suite en Thaïlande. Direction Nong Khai à 1h30 de bus, petite ville tranquille en bord de fleuve, où nous nous écroulons dans une petite guesthouse extrêmement agréable deux fois moins chère qu’à Vientiane ( vélos et eau potable gratuits, douche chaude, frigo). Le contraste est total. Nous y resterons 1 semaine, fiévreux et vidés de nos forces après tous les transports démoniaques de cette dernière semaine.

Au fil du Mékong

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Au fil du Mékong

Après notre aventure fermière qui nous a laissé fatigués et affamés, nous avons accueilli avec joie les charmes offerts par la ville de Nan, notamment le marché du samedi soir, mémorable, comprenant de nombreux étals de nourriture à déguster par terre autour de petites tables basses tressées en bambou, face à un concert de musique traditionnelle et un grand temple illuminé.
Ensuite le temps s’est écoulé tranquillement à Chang Rai, où l’attraction principale est l’étrange temple Wat Rong Khun , parfaitement blanc et recouvert d’éclats de miroirs. Débuté en 1997 par un artiste thaïlandais, il comporte de nombreuses peintures et sculptures représentant des créatures infernales . Très kitsch mais le rendu est plutôt joli.
Enfin nous nous sommes dirigés vers Chiang Khong, à l’extrémité nord du pays, afin de pénétrer au Laos et de nous rendre à Luang Prabang par bateau . Contrairement à ce que les thaïlandais essaieront de vous faire croire, il n’est absolument pas nécessaire d’acheter un billet tout compris de Chang Rai (voir Chiang Mai) à Luang Prabang ; le passage de frontière Chiang Khong-Huay Xai, très emprunté, est une machinerie bien huilée où tuk-tuk, bus, change de monnaie (le visa ne se paye qu’en dollars US!!) et fabrication de photos d’identités sont mis en place ; très différent de celui que nous avions expérimenté à Huay Kon  ! Nous avons passé notre première nuit au Laos à Huay Xai puis embarqué dans un long bateau en bois afin de rejoindre notre destination , via une navigation de 2 jours au fil du Mékong (220 000 kipps/pers). Essayant à tout prix d’éviter l’amarrage d’une autre embarcation, les membres de l’équipage remplissent la première jusqu’à ce qu’elle soit pleine à craquer et invivable. Du coup, mais nous ne le savions pas alors, une tactique intéressante pourrait être de venir à la dernière minute afin d’embarquer dans l’hypothétique 2ème bateau quasi vide.
Ces deux jours sur le fleuve offrent de magnifiques vues sur les rives vallonnées, quantités de petits villages totalement isolés et autosuffisants, pêcheurs voguant sur des pirogues, troupeaux de chèvres gambadant sur la plage, buffles et enfants s’ébattant joyeusement dans l’eau… Mais, il fait chaud, c’est loin d’être confortable et le périple semble ne jamais vouloir prendre fin (plus de 7h chaque jour). Le bateau s’arrête régulièrement pour transporter familles et marchandises et nous assistons avec tristesse aux ravages de la mondialisation, les villageois échangeant par exemple leurs récoltes contre des cageots de canettes de coca-cola.

Nous effectuons un arrêt pour dormir le premier soir à Pak Beng, village qui profite de ce flot de voyageurs pour pratiquer des prix outrageux ( au regard de nos références thaïlandaises). Arrivés à Luang Prabang, mauvaise surprise, le lieu de débarquement a changé et se situe désormais à plus de 10km du centre ville, changement apparemment décidé récemment par les autorités pour que tout le monde paye un tuk-tuk pour se déplacer. On est loin des transports prévus pour 2 de Thaïlande ou des indonésiens qui mettaient toujours un point d’honneur à nous déposer pile où on le souhaitait. Non, ici nous sommes entassés comme du bétail et déposés tous au milieu dont ne sait où…pour le double des prix thaïlandais ! Ça commence bien le Laos !